Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 12 février 2001
Conjoncture

Selon Dexia-Crédit local, l’accélération de l’investissement en 2000 est essentiellement le fait des communes, qui ont connu une croissance exceptionnelle (+ 11 %)

Selon Dexia-Crédit local, l’investissement des collectivités locales devrait rester stable en volume en 2001. Cette prévision optimiste qui contraste avec les constats réalisés lors des précédentes années électorales se fonde sur les facteurs suivants : « - les reports de l’année 2000, compte tenu des carnets de commande encore bien remplis des entreprises du BTP ; - l’existence de besoins importants, notamment en matière de transports publics urbains et en raison des échéances sur l’eau et les déchets qui se rapprochent et poussent à accélérer les investissements en matière d’environnement. » Bien que les chiffres ne soient pas tous collationnés, l’année qui vient de s’achever restera marquante pour l’investissement dont la progression estimée est de + 8,5 %. Cette accélération de l’investissement est essentiellement le fait des communes, qui ont connu une croissance exceptionnelle de leurs dépenses d’investissement en 2000 (+ 11 %), et même plus vive encore si l’on s’intéresse aux seuls travaux de BTP. La seconde caractéristique de l’année 2000 concerne la stabilisation de la pression fiscale. Toutefois, les experts du Crédit local de France soulignent que « c’est un phénomène habituel pour les communes en période préélectorale ; le mouvement est en revanche plus inédit pour les départements et les régions ». Ainsi, 80 % des communes ont stabilisé ou baissé leurs taux. Globalement, les taux d’imposition ont diminué de 0,5 %. Cette évolution fait abstraction des hausses de taux qui résultent du transfert des «taxes ménages» des groupements vers les communes dans le cadre du passage en taxe professionnelle unique qui, selon le dernier Bulletin d’information statistique (BIS) du ministère de l’Intérieur, concerne 3 288 communes en 2000 (voir nos informations de ce jour). Cette année encore, les prévisionnistes de la banque montrent, à travers un « compte simplifié », que ces réformes conduisent à modifier la structure des recettes courantes en laissant une place plus large aux dotations et aux compensations fiscales. Les dotations de fonctionnement du « contrat » évoluent de 2,4 %, c’est-à-dire plus que l’inflation mais moins que la croissance ; en revanche, les recettes fiscales évolueraient de + 1,4 %. Les prévisionnistes constatent que le «produit perçu» de taxe professionnelle, qui comprend les compensations fiscales et le produit voté, augmente de 5 % alors que le «produit perçu» des taxes ménages diminue de 0,4 %. Pour ce qui concerne les dépenses de fonctionnement, les charges de personnel représentent plus de 40% de l’ensemble des dépenses de gestion, et elles devraient connaître, cette année encore, une progression soutenue (+ 5 %) sous l’effet principalement de la hausse de la cotisation employeur CNRACL - Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales -, des hausses de salaires qui résulteront des négociations en cours, des recrutements, de l’évolution des agents dans leur carrière. En conclusion, 2001 sera, selon Dexia-Crédit local, « une année favorable au secteur local, caractérisée à la fois par un investissement certes moins dynamique - mais ceci n’est pas lié à une contrainte économique mais à la tenue des élections - par une pause fiscale et par une augmentation des marges de manœuvre. » c=http://www.datajto.com/

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